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Fig. 114. Machine à bielle en retour du Bélier (coupe transversale).


vires de guerre, on adopta promptement la machine verticale, dite à pilon[1]. Ce dispositif est devenu classique, et la marine militaire elle-même l’a adopté chaque fois qu’elle a pu abriter suffisamment la machine.

La figure 115 donne une coupe transversale de la machine du Caraïbe, de la Compagnie générale transatlantique, et la figure 116 une coupe longitudinale de la même machine.

La machine du Caraïbe a ses cylindres A, A supportés par deux grands bâtis B, B qui fournissent, par leurs faces intérieures, les guides b, b (fig. 116), assurant le mouvement rectiligne de la traverse que conduit la tige du piston. Cette disposition permet, en outre, de donner une grande longueur à la bielle, et d’éviter ainsi, dans la mesure du possible, l’ovalisation du cylindre.

L’arbre de couche C est coudé directement au-dessous des cylindres et repose sur des paliers D, fixés sur la plaque de fondation de la machine.

Les tiroirs T, T (fig. 116) peuvent être placés entre les cylindres, comme l’indique la gravure, ou l’un à l’avant et l’autre à l’arrière. Dans le premier cas, on réduit l’encombrement longitudinal de l’appareil ; mais la seconde disposition a l’avantage de faciliter les visites et les démontages.

La pompe alimentaire, la pompe de cale et celle du condenseur ont leurs tiges montées sur une même traverse. Elles reçoivent toutes trois leur mouvement de la façon la plus simple, à l’aide d’un balancier G, dont l’autre extrémité est conduite par des bielles articulées sur la traverse du piston à vapeur. Ces pompes peuvent être réglées ainsi à des vitesses modérées.

La pièce H (fig. 115) est le levier de changement de marche ; il sert, ainsi que son nom l’indique, à changer la marche de

  1. Ce nom vient de ce que les cylindres, directement placés au-dessus des coudes de l’arbre, se présentent de façon à rappeler la disposition des marteaux-pilons à vapeur.