Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/172

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lorsqu’elles sont situées à l’arrière et s’étendent jusqu’au bordé ; — gaillards, si elles sont placées à l’avant ; — châteaux, quand, placées au milieu, elles occupent toute la largeur du bâtiment, et que leurs faces latérales sont formées par le prolongement du bordé.

Dans ces superstructures sont logés l’équipage, les officiers et une partie des passagers. Elles garantissent le haut des machines, ainsi que des chaudières.

Souvent leur partie supérieure est formée par un pont léger, qui sert de promenade aux passagers.

Les soutes sont disposées en travers, le long des machines et des chaudières.

On embarque le combustible dans les soutes, au moyen d’ouvertures qui débouchent sur le pont, et qui sont fermées par des tampons en fonte.

Dans la chaufferie sont des portes à coulisse, qui permettent d’extraire le charbon pour les besoins du service.

L’arbre de l’hélice est séparé de la cargaison par une voûte en tôle, appelée tunnel, qui permet de circuler à tout instant autour de cet arbre.

Les marchandises sont introduites à bord par des ouvertures rectangulaires (écoutilles) : elles sont garnies d’un rebord (hiloire) qui empêche l’eau de mer de défoncer les panneaux de fermeture.



CHAPITRE VII

les accessoires de la coque des navires, ou l’armement. — le gréement, ou matûre. — les gouvernails. — les appareils de levage. — boussoles. — pompes et ventilateurs. — l’éclairage électrique à bord des navires, appareils servant à le produire.

Nous allons dire maintenant quels sont les accessoires de la coque, c’est-à-dire les ancres et leurs chaînes, les cabestans, les guindeaux, la mâture, le gréement, les embarcations, etc., etc. L’ensemble de tous ces accessoires s’appelle l’armement.

Nous n’examinerons ici que l’armement des bâtiments de commerce, celui des navires de guerre étant tout spécial et devant être étudié dans une autre Notice.

Nous commencerons par les ancres.

Le lecteur sait que les ancres ont pour objet d’immobiliser le bâtiment partout ailleurs que dans un bassin. Une ancre comprend plusieurs parties : la tige A, et la cigale B, qui sert à recevoir la chaîne, les pattes C, les oreilles D, et le bec E. La tige reçoit, près de la cigale, une barre transversale F, appelée le jas, qui a pour effet d’obliger l’ancre à placer ses pattes perpendiculairement au fond, lorsqu’on la mouille.

Fig. 156. — Ancre Trottmann.

La figure 156 représente l’ancre Trottmann d’un usage courant aujourd’hui. Les pattes sont mobiles autour d’un axe, ce qui facilite beaucoup leur accrochage sur le fond, ainsi que leur arrimage à bord du navire.

Sur un grand navire, les ancres sont de trois catégories : les ancres de bossoirs, les ancres de veille et les ancres à jet. Les pre-