des passagers de 2e classe séparés par une cloison des passagers de 3e ; le logement de l’équipage, celui des chauffeurs et soutiers, les magasins des rechanges. Une cloison verticale descendant de ce pont à la carlingue forme une grande soute à charbon. Toute la partie du faux-pont qui s’étend de cette soute à la cambuse peut recevoir des marchandises, mais elle est en même temps aménagée pour le transport des troupes. Au-dessous du faux-pont sont les cales à marchandises, les puits aux chaînes, les soutes à provision. Sur l’arrière de la machine court le tunnel de l’arbre de l’hélice. Au-dessus, le faux-pont est réservé exclusivement aux marchandises et aux vivres des passagers. Au-dessous de la machine sont les logements des officiers et mécaniciens, la salle des dépêches, les logements du maître d’hôtel, l’office des premières. On se trouve alors devant le magnifique escalier qui donne accès aux salles de premières classes, tant sur le pont que dans la batterie.
La décoration et l’ameublement des salles réservées aux passagers sont d’un grand luxe. Dans la salle à manger les canapés-banquettes, recouverts de velours, sont en acajou. Les passagers sont assis dans des fauteuils fixes à pivot, avec dos à hauteur d’appui, et disposés de façon à ce qu’on puisse s’accouder. Le salon a 20 mètres de long sur 6 et demi de large. Au fond, la cheminée, toute en onyx, rehausse l’éclat du salon, où l’on voit une magnifique pendule surmontée d’une statue de Moïse.
Le fumoir, qui touche au salon, est en bois des Îles ; des tables de jeu en occupent le centre.
Au-dessous de la salle à manger sont les couchettes des passagers de 1re classe ; à côté est le salon des dames et des enfants.
Le paquebot est mâté en brick ; il porte six grandes embarcations, dont quatre de sauvetage.
Les aménagements intérieurs permettent de recevoir, en dehors des officiers et de l’équipage, 60 passagers de première classe, 40 de seconde, 60 de troisième, 700 hommes de troupes peuvent être confortablement installés dans le faux-pont.
Nous donnons dans la figure 183 une coupe longitudinale du Moïse, et dans les figures 184 et 185 le plan du pont supérieur et de l’entrepont.
Telle est la flotte qui sillonne, à grande vitesse, les eaux de la Méditerranée. Marseille, Port-Vendres et Alger sont les trois centres principaux de ses opérations.
Pour résumer ce qui précède, nous donnerons le tableau de la flotte actuelle de la Compagnie transatlantique, pour ses deux lignes de l’Océan atlantique et de la Méditerranée.
Tonneaux. | Force en chevaux-vapeur. | |
Champagne |
7 000 | 8 000 |
Bourgogne |
7 000 | 8 000 |
Gascogne |
7 000 | 8 000 |
Bretagne |
7 000 | 8 000 |
Normandie |
6 300 | 7 000 |
Amérique |
4 700 | 3 300 |
France |
4 700 | 3 300 |
Labrador |
4 700 | 3 300 |
Canada |
4 200 | 3 300 |
Saint-Germain |
4 700 | 3 200 |
Saint-Laurent |
4 200 | 3 300 |
Lafayette |
3 600 | 3 200 |
Washington |
3 600 | 3 200 |
Pereire |
3 200 | 3 300 |
Ville-de-Paris |
3 200 | 3 300 |
Olinde-Rodrigue |
3 200 | 2 800 |
Saint-Simon |
3 200 | 1 800 |
Ferdinand-de-Lesseps |
2 900 | 1 700 |
Ville-de-Marseille |
2 900 | 1 700 |
Colombie |
2 900 | 1 700 |
Ville-de-Bordeaux |
2 800 | 1 700 |
Ville-de-Brest |
2 800 | 2 200 |
Ville-de-Saint-Nazaire |
2 800 | 2 700 |
Caldera |
2 150 | 1 600 |
Salvador |
1 000 | 700 |
Saint-Domingue |
1 000 | 700 |