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Fig. 192. — L’Express, bateau à vapeur de la Seine à Paris.


ateliers de Saint-Denis, qui avait l’ensemble de la commande.

La figure 192 représente le bateau l’Express et les figures 193, 194 la coupe longitudinale et le plan du même bateau.

Disons pourtant que ces bateaux n’ont pas donné les résultats qu’on en attendait. La chaudière est trop faible, pour la machine à vapeur. D’autre part, la machine à vapeur, trop légèrement construite, est sujette à de fréquentes avaries.

Les Bateaux-omnibus de la Seine, plus petits que les Express, ne diffèrent que par la machine à vapeur, des anciens bateaux-omnibus que nous avons décrits dans les Merveilles de la science [1].

Les machines de ces bateaux sont du système Compound ordinaire. Elles sont dues à la Société de construction de Passy.

Rappelons que c’est sur un de ces bateaux, portant le no 30, que l’on fit, en 1881, un des premiers essais de la machine à vapeur à triple expansion.


La navigation intérieure à vapeur a été réalisée, dans le port de Marseille, avec des innovations assez intéressantes pour être mentionnées ici.

Les Mouches du port de Marseille sont de deux types : celles qui font le service devant la mairie, et celles qui vont jusqu’au Fort Saint Jean. Les premières sont des bateaux en fer, formés de deux flotteurs réunis par une plate-forme en bois, abritée par une toiture légère. Le moteur est une machine à haute pression, sans condenseur, qui actionne une hélice à axe incliné.

Il y a deux gouvernails, réunis par un même arbre de transmission.

Le bateau va indifféremment en avant et en arrière, avec une vitesse de 5 kilomètres à l’heure. Les commandements se font par un timbre, manœuvré par une courroie,

  1. Tome Ier, pages 255-256.