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Fig. 217. — Automoteur de M. Abel Pifre (Élévation).


d’huile et de mauvaises odeurs, la suppression des soins pénibles de l’entretien du feu, qui sont l’écueil de tous les canots à vapeur ordinaires, la simplicité de conduite, la sécurité et la propreté qui en résultent, permettent la manœuvre du canot par une personne seule.

La Pâquerette, appartenant à M. Bisson, du Cercle de la voile de Paris, a été construit par M. Tatin, ingénieur, et a fait ses essais en 1886, Les conditions imposées aux constructeurs étaient celles-ci : réaliser 16 kilomètres à l’heure, et ne pas dépasser un prix modéré.

La coque de la Pâquerette mesure 12 mètres de longueur, sur 1m,80 de largeur maxima, et 0m,57 de creux, avec un tirant d’eau avant de 0m,75 et arrière de 0m,82. La machine à vapeur, du type à pilon, à un seul cylindre, avec détente Farcot, développe 8 chevaux de force, et reçoit la vapeur d’une chaudière verticale tubulaire, d’un type spécial, de 8 mètres carrés de surface de chauffe. Cette chaudière ne pèse pas plus de 320 kilogrammes, à vide. La machine pèse environ 80 kilogrammes.

La vitesse varie entre 14 et 16 kilomètres ½ à l’heure, ce qui est remarquable pour une embarcation aussi petite.

Après la Pâquerette, nous placerons une embarcation encore plus extraordinaire sous le rapport de la vitesse et des faibles dimensions. C’est la yole de M. Trepardoux, l’Éclair, construite aux chantiers du Petit Gennevilliers, et qui a fait ses essais en décembre 1886.

La coque, en acajou, mesure 10 mètres de longueur, 1m,10 de large, et 0m,65 de tirant d’eau arrière. Elle est mue par une machine à vapeur à deux cylindres inclinés, à pleine pression, marchant à 400 tours, et développant 9 chevaux de force. La chaudière, du système Dion, Bouton, Trepardoux, a 2 mètres carrés de surface de