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Cette pompe peut débiter jusqu’à 4 250 litres par minute, tout en donnant un jet unique de 52 mètres de hauteur, ou plusieurs jets dérivés, de hauteur moindre.

À la gare du chemin de fer de l’Est, à Paris on trouve plus de vingt de ces pompes anglaises.

La figure 293 représente une pompe à vapeur due aux mêmes constructeurs, c’est-à-dire à MM. Merryweather, mais n’ayant qu’un seul cylindre, et par conséquent une moindre puissance.


Plusieurs constructeurs français ont entrepris la fabrication des pompes à incendie à vapeur. Il faut citer d’abord la ville de Paris, comme ayant fait exécuter des pompes d’un grand débit et d’une grande facilité de transport.

C’est un ancien capitaine des sapeurs-pompiers de Paris, M. Thirion, qui a tracé le plan et fait exécuter les deux modèles de ces pompes actuellement en service à Paris. Un de ces modèles, de la force de 30 chevaux-vapeur, débite 1 500 litres d’eau par minute ; l’autre, de la force de 40 chevaux, fournit 2 000 litres par minute.


La compagnie de Fives-Lille a récemment étudié le type d’une nouvelle pompe à incendie, qu’elle livre à différentes villes de la France et de l’étranger, et où l’on trouve réalisés divers perfectionnements importants.

Nous donnons, dans la figure 294, le dessin de cet appareil mécanique. L’ensemble de la pompe à vapeur est porté par un châssis horizontal monté sur roues, avec ressorts et avant-train. La chaudière est fixée à l’arrière, entre les longerons du châssis.

L’appareil mécanique, formé de trois cylindres moteurs à vapeur et de trois corps de pompe à eau, est fixé entre les longerons, à l’avant de la chaudière, et tous les mécanismes sont disposés de façon à rendre les manœuvres promptes et faciles.

Au-dessus des cylindres à vapeur et des pompes, le châssis supporte une caisse servant de siège au cocher et à quatre pompiers, et formant armoire, pour renfermer des pièces de rechange et l’outillage nécessaire au fonctionnement de la pompe.

Chaudière. — La chaudière est verticale, à tubes pendentifs, à circulation d’eau.

Elle se compose de deux parties, A et B, assemblées par des boulons ; la partie cylindrique, A, porte tous les appareils de sûreté, qui n’ont aucune liaison avec la partie B. Celle-ci est conique, à double paroi, de façon à former une mince enveloppe d’eau autour du foyer : elle porte la plaque et le faisceau des tubes à fumée. Un certain nombre de ces tubes partant de la plaque tubulaire et aboutissant aux parties basses de l’enveloppe du foyer, y établissent une circulation active de l’eau soumise à l’ébullition. Des regards sont ménagés dans l’enveloppe extérieure en face des tubes de circulation, pour permettre de les tamponner au besoin. La partie cylindrique supérieure, A, de la chaudière porte aussi deux trous de bras, qui rendent accessible toute la surface de la plaque tubulaire, et permettent de tamponner ceux des tubes qui viendraient à fuir trop abondamment ou à se rompre. Grâce à cette disposition, on peut laisser tomber la pression, tamponner le tube défectueux et remettre la chaudière en pression, dans un espace de temps de 20 à 25 minutes.

À droite et à gauche de la porte du foyer se trouvent deux caisses à charbon, H, dont les fonds sont réunis par un marchepied, sur lequel se tient le chauffeur, pendant le trajet de la pompe au lieu d’incendie.

Un injecteur, I, fixé à la partie arrière du châssis, à portée de la main du chauffeur, sert à l’alimentation de la chaudière, quand la pompe à vapeur ne fonctionne pas. L’aspiration de cet injecteur se fait dans une caisse à eau, G, placée à l’avant de la chaudière et suspendue au châssis.

Cylindre à vapeur moteur et distribution