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Fig. 27. — Coupe du condenseur de la machine Corliss.


nombre de tours constant, car s’il y a une réduction dans la résistance, la machine s’accélère et soulève le pendule, lequel agit sur la détente et l’augmente. Au moment où l’allure est redevenue normale, le régulateur cesse d’agir sur la détente.

La forme des bâtis des machines Corliss est aussi caractéristique que la détente. Cette forme a servi de modèle à toutes les autres machines conçues sur le même principe. Le bâti est une poutre métallique, venue de fonte avec le palier de l’arbre, et assemblée au cylindre de la machine par des boulons. Les avantages de cette disposition sont de donner plus de légèreté et plus de rigidité au bâti, de rendre le montage plus facile et de transmettre les efforts sans fatigue pour les maçonneries.


Nous avons maintenant à décrire la deuxième partie de la machine Corliss, c’est-à-dire le condenseur.

Nous renvoyons le lecteur, pour la description détaillée du condenseur des machines à vapeur, en général, à la Notice des Merveilles de la science. En décrivant la machine de Watt, nous nous sommes étendu longuement sur le rôle du condenseur et sur les organes qui le composent[1]. Nous ne reviendrons pas sur cette description.

La figure 27 donne le dessin simplifié du condenseur de la machine Corliss, qui est placé au-dessous de la machine. La vapeur d’échappement s’y rend directement, à sa sortie du cylindre, par un tuyau, E. Elle se répand dans une capacité, C, à l’intérieur de laquelle un robinet verse continuellement une nappe d’eau froide. La vapeur se condense dans cet espace. Le mélange d’eau condensée et d’air sort par l’ouverture i. Aspirés, à travers les soupapes ss′, par la pompe à air, P, l’air et l’eau sont refoulés, à travers les clapets tt′, dans une bâche, d’où ils s’écoulent à l’extérieur, par un tuyau de trop-plein.

La transmission de mouvement est donnée à la pompe à air, P, au moyen d’un levier

  1. Voir tome Ier, page 128, figure 68, pompe à air, etc.