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Fig. 101. — Emballage de la dynamite.


faite d’introduire dans les ateliers des allumettes, des capsules, des cigares ou cigarettes, du vin ou des liqueurs. Si le temps devient orageux, le travail est suspendu dans tous les ateliers, et les ouvriers se réunissent dans les hangars, où sont toujours prêtes les pompes à incendie.

À l’entrée et à la sortie de l’usine, les ouvriers et les employés de la fabrique sont fouillés, chaque jour. Dans chaque atelier, des seaux d’eau froide et d’eau chaude sont déposés sur le sol.

La dynamite est enfermée dans des magasins souterrains, généralement à 3 ou 4 mètres de profondeur. Les murs sont en brique, et n’ont pas plus de 30 centimètres d’épaisseur. Deux portes ferment l’entrée du magasin ; l’une de ces portes est en panneaux de chêne, l’autre est en tôle de fer. La toiture du magasin est formée par une voûte en briques de 12 centimètres d’épaisseur ; quelquefois même on substitue une simple cloison en bois à cette voûte en brique.

Les caisses de dynamite sont disposées sur des chantiers en bois, placés à quelques centimètres au-dessus du sol, afin de les préserver de l’humidité. Il n’y a point de paratonnerre sur ces dépôts, mais bien des conducteurs métalliques reliés à la toiture, qui semblent beaucoup plus utiles pour garantir les magasins contre les effets de la foudre.

Avant de livrer la dynamite au commerce, de l’emmagasiner, de la transporter, il est nécessaire de l’analyser, de s’assurer de son degré de pureté et de sa stabilité. Voici comment on procède ordinairement :

« Les épreuves, dit M. Châlon, dans son ouvrage sur les Explosifs, telles qu’elles sont pratiquées au bureau des explosifs de Londres, comprennent