Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

maintenir la planchette dressée ou couchée. La planchette porte, à sa partie inférieure, un autre cran de mire, de 1 300 mètres ; ce sont les deux limites extrêmes du tir du fusil Gras avec la hausse ordinaire ; mais un curseur à rallonge, C, permet de viser jusqu’à 1 800 mètres.

Le pied de la hausse est bronzé, comme le canon ; les autres parties de la hausse sont en couleur bleue.

Fig. 213. — Fermeture de culasse du fusil Gras et culasse.
A, vue en plan. — B, vue en élévation.

La boîte de culasse (fig. 213) est vissée sur le canon et bronzée extérieurement ; on y loge la culasse mobile.

Il faut distinguer, dans cette boîte de culasse : l’écrou a, dans lequel se visse le canon, l’échancrure b, qui reçoit le renfort du cylindre et qui permet de placer la cartouche dans le canon, le rempart r, qui donne appui au cylindre pendant le recul et qui est taillé en forme hélicoïdale de façon à permettre d’achever sans brusquerie la fermeture du tonnerre. Cette boîte est pourvue, en outre, de quelques pièces qui ont un rôle à jouer dans le maniement de l’arme. Ce sont : la vis-arrêtoir m, qui limite le jeu de la culasse mobile en avant et en arrière ; le ressort-gâchette, l, dont la tête, sous l’action de la branche de ressort, fait saillie à l’intérieur de la boîte de culasse et de la détente, qui, sous la pression du tireur, glisse en roulant, sur la boîte de culasse, et détermine ainsi l’abaissement de la tête de gâchette.

La culasse mobile se compose de sept pièces : l’extracteur, — la tête mobile, — le cylindre, — le chien, — le percuteur, — le manchon — et le ressort à boudin.

Il est à peine nécessaire de dire que cette culasse mobile est la partie essentielle des fusils qui se chargent par la culasse. C’est cette culasse mobile dont on parlait tant avant 1870, et surtout après la victoire de Sadowa.

C’est la tête mobile qui donne appui, par sa branche antérieure, au culot de la cartouche, et qui sert, en outre, à loger l’extracteur. Elle est constituée par un corps de forme à peu près cylindrique, et qui se termine à l’arrière par un collet qui pénètre dans le cylindre. Le corps de cette tête mobile est percé, suivant son axe, d’un canal, pour le passage du percuteur. Le canal et le percuteur ont une forme absolument identique, de sorte qu’ils ne peuvent pas se mouvoir indépendamment l’un de l’autre.

Fig. 214. — Extracteur.

L’extracteur se compose de deux branches a et b qui forment ressort, et d’un pivot c, fixé à la branche supérieure b. À la branche inférieure a est attachée une griffe, inclinée à l’avant et munie d’une entaille, à l’arrière. Les deux branches a et b sont séparées par une fente. La griffe passe, quand on ferme le tonnerre, par dessus le bourrelet de la cartouche ; la branche supérieure se comprime alors, réagit sur la branche inférieure, et l’extracteur est tendu.

C’est le cylindre (fig. 215) qui est la pièce essentielle du mécanisme de fermeture. Ce cylindre, qui est creux, loge le ressort à boudin et le percuteur, autour duquel le ressort à boudin est enroulé. Le renfort, a, sert à guider les mouvements de la culasse mobile dans la boîte de culasse ; et pour assurer la fermeture du canon, on l’engage à