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engrène avec un rouage, lequel embraye avec une seconde crémaillère. Si l’arc électrique s’allonge, la bobine de dérivation le fait reculer et attire son armature, en déclenchant le rouage qui permet à la crémaillère de descendre.

Le refoulement des charbons est produit par un autre électro-aimant. C’est ce que montrent les figures 320 et 321.

Fig. 321. — Régulateur Gramme (Coupe).

Le charbon supérieur est attaché à une tige FD, se terminant par une crémaillère, liée à une traverse, C, qui n’est autre chose que l’armature d’un électro-aimant double, AA. La même armature fait partie d’un cadre EGEC, formé de la traverse supérieure C, de deux tiges verticales EE, et d’une traverse inférieure G, qui servent de porte-charbon négatif. Deux ressorts antagonistes, R, R, tendent à maintenir la traverse C, et, par suite, l’ensemble du cadre, éloigné des pôles de l’électro-aimant AA.

Le courant électrique arrive par la borne marquée du signe +, il sort par la borne marquée du signe - après avoir traversé l’électro-aimant AA. Tant que le courant électrique n’est pas établi, les deux pointes des crayons, a, sont en contact et pressés l’un contre l’autre, par l’effet des ressorts antagonistes, RR, dont on peut régler la tension à volonté. Quand on établit le courant, l’électro-aimant AA est actif et surmonte la puissance des ressorts. Alors, la traverse C est attirée et s’abaisse ; le cadre ECEG, s’abaisse également, les charbons s’écartent, et l’arc lumineux jaillit entre leurs pointes, a.

Le rapprochement des crayons, au fur et à mesure de leur usure, est produit par un second électro-aimant, R, d’une faible énergie. L’armature, I, de cet électro-aimant, R, est fixée à l’une des extrémités d’un levier, L, lequel, maintenu par un ressort antagoniste, U, oscille autour du point V, et est muni, à l’autre extrémité, d’une petite lame MS, recourbée à angle droit, et servant à embrayer le volant à ailettes d’un mouvement d’horlogerie, H. La tige, D, dont l’une des faces est taillée en crémaillère, engrène avec la roue principale du mouvement d’horlogerie, H ; de sorte que la lame S, en empêchant le volant de tourner, empêche la tige D de descendre et tous les rouages du mouvement de défiler.