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l’homme dans une nouvelle attitude et dans un autre point. On pouvait ainsi déterminer les distances parcourues entre chaque pose.

Les figures ci-dessous, qui représentent les photographies prises par M. Marey pour la course et la marche de l’homme, montrent la succession des mouvements qui se produisent dans la marche. Les positions du membre gauche sont teintées en gris, pour mieux faire comprendre ces positions.

Fig. 59. — La marche de l’homme, saisie dans ses mouvements successifs par la photographie instantanée.
Fig. 60. — La course de l’homme, saisie dans ses mouvements successifs par la photographie instantanée.

Pour l’étude du vol des oiseaux, M. Marey a employé l’appareil qu’il nomme fusil photographique, et dont voici la description.

Au fond du canon d’un fusil est un objectif photographique. Une culasse cylindrique qui contient un mouvement d’horlogerie est placée sur la crosse. Quand on appuie sur la détente du fusil, le ressort fait tourner un disque, percé d’une étroite fenêtre, qui laisse pénétrer ainsi, douze fois par seconde, la lumière au fond du canon. La plaque sensible, de forme circulaire, avance, après chaque pose, d’un douzième de tour, et peut alors recevoir une nouvelle image. Douze clichés peuvent être pris de cette manière en une seconde. Un appareil de changement de plaques instantané permet de changer vingt-cinq fois la plaque sensible. La mise au point se fait en allongeant ou en raccourcissant le canon ; ce qui