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rues de Bellevilie, du Faubourg-du-Temple, place de la République, boulevards Saint-Martin, Saint-Denis, Poissonnière, Montmartre, des Italiens, des Capucines, de la Madeleine, rue Royale, rue de Rivoli (traversée), place de la Concorde, quais des Tuileries, du Louvre, de la Mégisserie, de Gesvres, de l’Hôtel-de-Ville, des Célestins, Henri IV, place Mazas, quai de la Râpée et quai de Bercy jusqu’aux fortifications.

La Compagnie parisienne électrique a son secteur ainsi délimité : boulevard Ornano (porte Clignancourt), boulevard Barbès, rue du Faubourg-Poissonnière, rue Notre-Dame-de-Recouvrance, rue des Petits-Carreaux, rue Montorgueil, rue Baltard, rue du Pont-Neuf, quais des Orfèvres, quai du Pont-Neuf, rue de la Cité, parvis Notre-Dame, pont d’Arcole, rue du Temple, place de la République, rue du Faubourg-du-Temple, rue de l’Entrepôt, de Lancry, des Récollets, rue du Faubourg-Saint-Martin, rue de Flandre.

Le secteur de la Société anonyme pour la transmission de la force par l’électricité (procédé Marcel Deprez) part de la porte de Clignancourt, pour être délimité par le boulevard Arnaud, le boulevard Barbès, le boulevard de Magenta, la place de Roubaix, la rue de Dunkerque, le boulevard de Denain, la rue du Faubourg-Saint-Denis, la traversée des grands boulevards, la rue d’Aboukir, la rue du Caire, le boulevard de Sébastopol, le boulevard Saint-Martin, la place de la République, la rue de la Douane, le quai de Valmy et la rue d’Allemagne.

Telle est la répartition qui fut faite par la commission du conseil municipal, à la fin de l’année 1888, aux diverses Compagnies qui avaient sollicité les concessions de l’éclairage des rues de Paris, par l’électricité. Chacune de ces sociétés se mit à l’œuvre aussitôt.

Dès le mois de juin 1889, la Société Popp, qui emploie l’air comprimé pour fournir la force motrice et actionner les dynamos, et qui fait usage de lampes à arc, avec les appareils Thomson-Houston, avait terminé l’installation de l’éclairage électrique sur les grands boulevards.

Les lampes à arc avec régulateur, au nombre de 44, sont placées à 40 mètres les unes des autres, sur les trottoirs ou sur les refuges établis au milieu de la chaussée.

Une machine dynamo à haute tension, de 2 500 volts et 30 ampères, excitée par une dynamo Gramme, fournit le courant. Des fils de cuivre, enveloppés d’une toile caoutchoutée, d’une couche de gutta-percha et d’une enveloppe en plomb, forment les câbles. On a placé ces câbles dans des conduites en fonte, de 20 centimètres de diamètre.

Une somme de 200 000 francs a été allouée aux trois sociétés chargées de l’éclairage des boulevards ; ce qui donne 50 000 francs pour prix de revient du kilomètre, par an.

La force employée pour alimenter d’électricité les stations par îlots, est de 590 chevaux-vapeur, pour les lieux suivants : rue Meyerbeer, 50 chevaux ; place de la Madeleine, 50 ; rue de Bondy, 50 ; passage des Panoramas, 100 ; rue Caumartm, 150 ; boulevard des Capucines, 50 ; rue Sainte-Anne, 20, rue de Franche-Comté, 20 ; Nouvelle-Bastille, 100.

Trois stations centrales, qui étaient en formation au mois d’août 1889, utilisent : rue Boissy-d’Anglas, 2 000 chevaux ; Bourse du Commerce, 2 000 ; rue Dieu, 1 000 ; soit 5 000 chevaux, dont 1 250 de réserve, pour alimenter par des accumulateurs 150 000 lampes à incandescence.

L’éclairage municipal comprend 40 lampes à arcs de 2 000 bougies chacune, ainsi réparties : rue Royale, 14 ; place de la Madeleine, 7 ; boulevard des Capucines, 6 ; place de l’Opéra, 8.

Les théâtres et concerts utilisent : 275 chevaux-vapeur, 176 lampes à arc et 1 053 lampes à incandescence.