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Fig. 441, 442. — Système d’inflammation du pétrole, dans le moteur Otto.


reste de la machine par une tube en porcelaine, h, d’autre part, de la bobine E au doigt, o. La machine étant en marche, lorsque la palette, c, vient à quitter la branche, a, de l’équerre, le rappel brusque de la bobine détermine la formation d’un courant, qui est aussitôt interrompu entre la tige, s, et le doigt, o, par le choc de la bielle, h, contre la tête du petit levier, r.

L’étincelle ainsi obtenue est chaude et bien nourrie ; les chocs répétés du marteau, o, sur la tige, s, empêchent les dépôts d’huile ou de noir de fumée de se former à l’extrémité de cette dernière. Les chances de ratés sont donc, pour ainsi dire, nulles avec ce système d’inflammation, qui présente encore un grand avantage, celui de supprimer les sujétions de toutes sortes que les piles entraînent avec elles.

Dans la construction du moteur Otto à pétrole, on s’est, comme pour les moteurs à gaz, appliqué surtout à rendre les différents organes de distribution et d’inflammation aussi accessibles que possible. La visite de la soupape d’admission se fait en enlevant le chapeau, x ; la pointe de contact, s, et sa porcelaine se démontent en un tour de clef, donné à la douille filetée i.

Il nous reste peu de chose à dire du carburateur qui accompagne les moteurs à pétrole : les figures 443, 444 suffisent à faire comprendre le fonctionnement de cet appareil.

L’air à carburer, aspiré par le piston du moteur, pénètre dans le liquide, par un tube, T, venant déboucher au centre d’un disque, percé d’une série de canaux, dirigés suivant des rayons, afin de diviser l’air le plus possible, et d’en augmenter la carburation. Le carburateur, est muni d’une chemise, E E, pour la circulation de l’eau chaude, et d’un double fond, D, pour l’échappement des gaz.

Un clapet de sûreté, S, placé sur le tuyau amenant le gaz du carburateur au moteur, et un flotteur, f, complètent cet appareil, d’une très grande simplicité.

La mise en train des moteurs à pétrole est instantanée ; leur entretien est insignifiant, puisque les piles, si onéreuses et si délicates, sont supprimées, et remplacées par un in-