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Fig. 473. — Exhibition, du phonographe dans les cours et conférences (répétition des sons).


pour la voix, avec une plaque vibrante, un cylindre cannelé en hélice portant une feuille de papier d’étain, sur laquelle s’inscrivent les vibrations de la plaque, et un pavillon d’émission qui reproduit ces vibrations. L’arbre du cylindre porte une vis de même pas que l’hélice de la surface, de manière que la pointe de la plaque du récepteur puisse parcourir la feuille d’étain lorsqu’on tourne la manivelle.

Cet instrument permettait, comme nous l’avons dit, de recevoir et de reproduire la parole, mais imparfaitement. Les sons avaient un nasillement très désagréable.

Dans le nouvel instrument que M. Edison annonçait, en mai 1888, dans les journaux des deux mondes, il y a un récepteur et un transmetteur, comme dans l’appareil primitif.

Par son aspect il ressemble à un tour d’ébéniste. L’arbre principal est fileté entre ses supports, et prolongé à l’un des bouts, pour recevoir un cylindre en cire durcie, sur lequel doivent s’imprimer les vibrations de la voix. Parallèlement à l’arbre du cylindre, est disposée une tige à coulisse, sur laquelle est un arbre creux. Ce dernier porte, à l’une de ses extrémités, une tige, munie d’un écrou, qui embrasse la partie filetée de l’arbre principal, et à l’autre une pièce articulée pourvue de deux diaphragmes, dont les positions respectives peuvent, être interchangées à volonté et instantanément. Dans le diaphragme employé comme récepteur, la pointe qui imprime sur le cylindre de cire est fixée au centre dudit diaphragme, et peut osciller dans le sens vertical ; elle tend à être ramenée dans sa position primitive par un ressort fixé à gauche sur la paroi de la boîte. Dans le diaphragme transmetteur, la pointe fait partie d’une tige articulée sur la paroi de la boîte et repose, par son propre poids, sur le cylindre ; elle transmet au diaphragme les vibrations par l’intermédiaire d’un fil d’acier recourbé. Les deux plaques vibrantes sont en baudruche.

La tige qui porte les diaphragmes est munie d’une raclette tournante, destinée à aviver la surface du cylindre en cire.