Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/95

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12. Tu souffres, ô délicat, pour avoir touché de l’eau chaude ; comment peux-tu, coupable d’un péché digne des flammes infernales, rester ainsi en sécurité ?

13. Tu es nonchalant et tu convoites des récompenses ; tu es douillet et tu es voué à toutes les souffrances ; tu es déjà saisi par la mort et tu te crois immortel. Ah ! malheureux ! tu vas à ta perte !

14. Tu disposes de la nef Humanité : traverse donc le fleuve Douleur ! Insensé, ce n’est pas le moment de dormir ! Cette nef est difficile à trouver une autre fois.

15. Comment peux-tu renoncer à l’exquise volupté du devoir, source de voluptés infinies, pour la volupté des dissipations et des rires, qui n’engendre que la douleur ?

16. Le courage, l’armée, l’application, la maîtrise de soi, l’identification de soi et d’autrui, l’interversion de soi et d’autrui, voilà les facteurs de l’énergie.

Courage.17-18. Il ne faut pas se décourager en pensant : « Comment obtiendrais-je la Bodhi ? » puisque — le Tathâgata véridique la dit en toute vérité — ils furent des taons, des moustiques, des mouches, des vers, ceux qui, par leur effort, ont obtenu la Bodhi difficile à atteindre.

19. Et moi, qui suis né homme, capable de dis-