Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/106

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a-t-il pas un seul traité d’anatomie de quelque importance où l’on en fasse mention. Mais un préjugé assez général, c’est celui qui fait croire que le sang de l’homme noir a des propriétés autres que celui de l’homme blanc. Tous ceux qui ont lu les ouvrages où la constitution du sang est sérieusement étudiée, tant à l’état physiologique qu’à l’état pathologique, savent la difficulté qu’il y a à se prononcer sur les qualités spécifiques d’un liquide dont la composition moléculaire et l’aspect général sont si instables, selon l’état sanitaire ou moral de l’individu qui le fournit. D’autre part, l’analyse qualitative et comparative du sang ne peut se faire qu’avec la plus grande délicatesse dans l’opération. La moindre différence de température, la plus légère variation dans la quantité du liquide, selon la forme du vase et le degré de lumière qui s’y trouve projetée, en font varier ]’aspect et l’arrangement moléculaire.

En tout cas, cette apparence visqueuse que présente le sang de l’homme noir et dont l’excès de plasticité S’explique assez facilement par la haute température de son pays d’origine, n’a rien qui doive suggérer l’idée d’une différence organique entre lui et les hommes d’une la autre race. C’est un caractère particulier du sang humain.

« Un fait observé d’abord par Hudson et Lister, et par tous les micrographes contemporains, dit Longet, c’est la tendance qu’ont les globules rouges à se rapprocher les uns des autres comme des rouleaux de pièces de monnaie renversées. Cette disposition très prononcée, surtout dans le sang de l’homme, paraît ne pas exister chez les animaux dont les globules ont la forme elliptique. Ch. Robin, qui a particulièrement dirigé son attention sur ce phénomène, l’attribue à l’exsudation d’une matière visqueuse qui se ferait a la surface des globules, hors des vaisseaux ;