Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/158

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par des causes dont l’illustre professeur avait positivement établi la valeur.

On peut toutefois observer que Broca trouve dans le groupe australien un cubage supérieur à celui du groupe nubien. Ce fait est en contradiction flagrante avec l’opinion de tous les anthropologistes qui, à tort ou à raison, assurent que le Nubien est le type le plus élevé de la race noire et l’Australien le plus mal doué des hommes. Les Auvergnats sont aussi au-dessus des Parisiens. Mais c’est là un mince détail, puisque la limite des races est sauvegardée !

Quant au tableau tiré des moyennes de Morton, on sait ce qu’il faut en penser. L’esprit suivant lequel tous les savants de l’école américaine, sauf de rares exceptions, considéraient l’anthropologie, rend toutes leurs affirmations suspectes. Ils n’y voyaient qu’un moyen de légitimer le système de l’esclavage. Or, ce système s’expliquerait assez bien si l’on parvenait à prouver que les hommes sont d’espèces différentes et, de plus, inégaux.

La liste de M. Barnard Davis, faite sans esprit de système, laisse voir les faits tels que le hasard les présente. Le groupe des Chinois, celui des nègres Dahomey et les habitants des Îles Marquises, surpassent le groupe des Anglo-Saxons, et sont surpassés par les Kanakes. Là, on ne rencontre assurément aucun caractère fixe, pouvant conduire à une classification exacte, mais rien non plus qui dévoile une combinaison systématique.


L’indice céphalo-orbitaire, obtenu par M. Mantegazza par le cubage au mercure, ne donne aucune base de classification. En voici le tableau restreint donné par le savant professeur d’anthropologie à l’École des hautes études de Paris.

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