Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/193

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Pour expliquer la coloration en jaune des peuples hyperboréens qui ont dû former les premières populations de leurs nuances apparues sur la terre, on s’y prendrait différemment. On sait que le corps humain offre, sous toutes les latitudes, une température constante ou dont les variations sont insensibles. Ceux qui habitent les froides régions, aux environs des pôles, sont instinctivement conduits à se nourrir de tous les aliments dits respiratoires et dont l’action consiste à entretenir dans l’économie organique la chaleur indispensable à la vie. De tous ces aliments, les matières grasses sont les plus efficaces, au moins le plus à portée des populations qui avoisinent la mer. Une expérience pratique a dû en indiquer l’utilité et en vulgariser l’usage.

Le foie étant l’organe destiné à produire le suc propre à émulsionner la graisse et à la rendre assimilable à l’organisme, on comprend aisément la suractivité qu’il doit avoir dans toutes les races auxquelles sont imposées les conditions d’existence précédemment exposées. L’irritation continuelle de la glande hépatique y détermine une hypersécrétion de la bile. Celle-ci ayant utilisé, suivant sa principale destination, la plus grande partie de l’acide cholalique, de la cholestérine et des sels qui y sont réunis, continue à circuler dans le sang avec ses matières colorantes ; elle les dépose, dans sa course ultime, au réseau sous-épidermique, ici beaucoup moins actif que chez l’Africain. Comme elles ne sont point rejetées facilement de l’organisme, n’étant point sollicitées à l’extérieur par une transpiration abondante, on comprend qu’elles finissent enfin par colorer l’épiderme du Lapon et de tous les peuples de la même race, en leur donnant cette teinte jaune, aux nuances si variées !

L’homme de race blanche, placé sous les latitudes d’un climat tempéré, ne se verra ni brûlé par le soleil, ni jauni