Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/261

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dés arbitrairement employés dans l’étude comparative des races humaines.

Il faut le déclarer. Cette partie des études anthropologiques, ou nous devions rencontrer toutes les recherches destinées à établir la différence des aptitudes intellectuelles des diverses races humaines, est celle qui a été le plus négligée. Mais, — on ne doit point se fatiguer de le demander, — en vertu de quel caractère scientifique considère-t-on alors certaines races comme inférieures à certaines autres ? Ne serait-ce pas le fait indéniable d’un grossier empirisme ? Plus on cherche la cause d’une telle inconséquence plus on est porté à la trouver dans l’inspiration de raisons ou de motifs étrangers à la science. Nous les étudierons plus tard ; quant à présent, nous allons examiner les résultats de la seule expérience que les anthropologistes aient imaginée pour comparer les aptitudes des races humaines suivant le cerveau. C’est la pesée.


V.

POIDS DE L’ENCÉPHALE DANS LES DIVERSES RACES.


Nous emprunterons à l’ouvrage si complet de M. Topinard la liste suivante de pesées du cerveau. Elle groupe ensemble plusieurs variétés de l’espèce humaine, et on pourra y étudier aisément les oscillations d’une race à une autre race. Le savant professeur ne la présente d’ailleurs que sous des réserves expresses. « … Mais ce qui enlève toute sécurité à la comparaison du poids du cerveau dans les races, dit-il, ce sont les variations individuelles si capricieuses et subordonnées à tant de circonstances extérieures, de l’intelligence primitive et secondaire, ou mieux encore de l’activité cérébrale, quelles que soient la direction et les manifestations physiologiques[1]. »

  1. Topinard, loco citato, p. 319.