Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/265

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Réunie à tout ce qui a été précédemment exposé, elle prouve jusqu’à l’évidence que le poids de l’encéphale n’a pas une signification de bien haute valeur dans la comparaison qu’on voudrait faire des aptitudes intellectuelles de chaque groupe ethnique. Mais en supposant même qu’il ait toute l’importance que certains anthropologistes paraissent y attacher, le résultat des pesées ne prouve aucunement que le cerveau du Caucasien soit constamment supérieur à celui de l’Éthiopien.

Ici encore, la conclusion est contraire à toute systématisation, tendant à diviser les races en inférieures et supérieures.


VI.

DIFFICULTÉS DE CLASSE LES APTITUDES.


Je sais bien que, perdant pied sur le terrain des sciences biologiques qui constituent le domaine propre de l’anthropologie, telle qu’on l’a faite et qu’on l’entend, suivant la méthode et la doctrine de Broca, on s’empressera de passer sur le terrain des sciences historiques et spéculatives, pour prouver que les hommes de race noire n’ont jamais pu atteindre à un aussi haut développement de l’esprit que ceux de la race blanche. On se contentera de cette objection pour en induire l’infériorité intellectuelle du Noir. Plus tard nous pourrons voir que l’histoire intellectuelle des nations prouve d’une manière évidente que la manifestation de ces aptitudes n’a pas eu son plein et entier développement dans une seule race. Les différents groupes de l’humanité se sont plutôt transmis de main en main le flambeau de la science. C’est une lumière qui va sans cesse grandissant, à travers les oscillations séculaires où son intensité ne semble parfois diminuer que pour jaillir en gerbes plus lumineuses, semblables à ces étoiles brillantes