Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/402

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comme des hommes appartenant à la race blanche. Seulement, pour ne pas laisser percer définitivement l’inconséquence déjà visible de cette classification, on glissa très habilement à la place du terme de race blanche, celui de race aryenne qui ne signifie rien ; car il n’indique ni un rapport d’organisation naturelle, ni un rapport géographique.

L’intelligent et consciencieux Hollard continue à placer les Hindous à côté des Grecs et des Germains, dans sa Famille ariane ; mais il en fait une description par laquelle on peut voir que Germains et Hindous n’ont rien de commun, ni par la couleur, ni par les formes corporelles. Voici comment l’abbé Dubois cité par Hollard dépeint ces derniers. « Les hommes qui se livrent à l’agriculture et qui restent toujours exposés au soleil n’ont la peau guère moins noire que celle des habitants de la Cafrerie ou de la Guinée ; mais la teinte de la plupart des brahmes ou des personnes qui, par état, travaillent à l’abri du soleil ou mènent une vie sédentaire, n’est pas à beaucoup près si foncée. La couleur des brahmes est celle du cuivre jaune ou plutôt une infusion claire de café ; c’est la plus estimée et les jeunes femmes au teint de pain d’épices sont celles qui attirent le plus les regards[1]. »

Il est vrai que l’auteur annonce l’existence de tribus himalayennes beaucoup plus blanches et même blondes ; mais doit-on en faire des hommes de même race que les Hindous, quand rien ne les assimile sauf certains rapprochements linguistiques ? En tout cas, les types ne sont pas semblables et au lieu de nous arrêter sur des considérations historiques ou philologiques, plus ou moins arbitraires, nous recherchons plutôt le caractère ethnologique

  1. Voir Hollard, De l’hommes et des races humaines. Paris, 1853, p. 125.