Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/503

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longtemps toutes les inductions de la mécanique céleste devenues les belles lois de Kepler et de Newton. Ce n’est pas que Ptolémée, pour formuler son système, ait eu l’esprit moins vif, l’intelligence moins claire que ceux qui ont, dans la suite, révolutionné la science, en revenant sur les idées de Pythagore qu’ils ont consolidées par une démonstration qui leur manquait ; cependant la connaissance insuffisante qu’on avait du monde en son temps et l’absence des procédés analytiques, employés beaucoup plus tard, le mirent dans l’incapacité absolue d’atteindre à la vérité si solidement établie par Copernic, si solennellement éprouvée dans la personne de Galilée.

Les mêmes causes d’erreur qui ont influencé l’esprit du célèbre continuateur d’Hipparque, ont grandement influé sur les premiers essais de classification anthropologique et sur les idées erronées qui leur servent de corollaires. Pour en bien comprendre la nature, il faut se figurer l’époque où l’anthropologie a pris naissance et l’état respectif des races humaines qu’il fallait alors étudier, chacune dans ses qualités physiques, intellectuelles et morales.

Lorsque Blumenbach commença de s’occuper de l’étude de l’homme au point de vue des sciences naturelles et qu’il dut considérer les divers groupes ethniques qui forment l’humanité, — suivant leurs aptitudes spéciales, — la race blanche, après un travail persévérant et soutenu, avait déjà atteint un degré supérieur de développement. L’histoire industrielle, scientifique et littéraire des peuples européens était remplie des plus beaux faits. Une civilisation raffinée avait si bien transformé la plus grande partie des nations d’origine caucasique que, là où l’on voyait naguère des Celtes, des Cimbres, des Goths, des Vandales ou des Suèves, c’étaient déjà les Français, les Allemands, les Anglais, etc., qui s’exhibaient aux yeux du monde, ayant