Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/63

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tants, comme la taille, la couleur et les proportions. »

— « L’espèce, dit Lamarck, est la collection des individus semblables que la génération perpétue dans le même état, tant que les circonstances de la situation ne changent pas assez pour varier leurs habitudes, leurs caractères et leurs formes. »

— « L’espèce, dit Et. Geoffroy Saint-Hilaire, est une collection ou une suite d’individus caractérisés par un ensemble de traits distinctifs dont la transmission est naturelle, régulière et indéfinie dans l’état actuel des choses. »

— « L’espèce, suivant Prichard, est une collection d’individus se ressemblant entre eux, dont les différences légères s’expliquent par l’influence des agents physiques, et descendus d’un couple primitif. »

— « L’espèce, opine Cuvier, est la collection de tous les êtres organisés, nés les uns des autres ou de parents communs et de ceux qui leur ressemblent autant qu’ils se ressemblent entre eux. »

On peut ajouter la définition suivante de Blumenbach qui se rapproche beaucoup de celle de Prichard, sans impliquer d’ailleurs l’unité d’origine. « Ad unam eademque speciem pertinere dicimus animantia, quodsi forma et habitu ita conveniunt ut ea in quibus dijferunt, degenerando solum ortum duxisse potuerint[1]. Nous disons que les animaux appartiennent à une seule et même espèce, toutes les fois qu’ils se rapprochent tellement par la forme et la physionomie, que l’on peut attribuer leurs différences possibles à une simple variation. »

Il y a une chose à constater dans l’examen de ces différentes définitions. D’un côté, nous voyons admettre la variabilité de l’espèce ; de l’autre, elle est positivement

  1. Blumenbach, De varietate generis humani nativa.