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CORRESPONDANCE

depuis dimanche, et dimanche prochain je serai revenu à Croisset. Il est temps de se remettre à travailler.

Et vous ? Ou en est le roman ? Celui[1] de la mère Sand, qui m’est dédié, me vaut les plaisanteries les plus aimables. J’ai assisté à la chute douce des Don Juan de village[2]. Je ne comprends pas un mot aux choses de théâtre. Pourquoi tant d’enthousiasme au Marquis de Villemer et tant de froideur aux Don Juan ? Problème !

Puisque Saint-Victor est avec vous, serrez-lui les deux mains de ma part. Quant à vous deux, je vous baise sur les quatre joues, et suis votre vieux.

G. F.

La pièce de Monseigneur sera jouée vers le 24 octobre.

Et « l’Idiot » ? En avez-vous quelque révélation ?


859. À MADEMOISELLE AMÉLIE BOSQUET.
Croisset, lundi soir [20 août 1866].

Je ne vous ai pas écrit, ma chère amie, parce que je n’avais rien à vous dire, et ce n’est pas gentil de m’en vouloir, car vous savez que je vous aime. J’ai travaillé furieusement pendant six se-

  1. Dernier amour.
  2. Les Don Juan de village, comédie de George et Maurice Sand.