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DE GUSTAVE FLAUBERT.

cesse, de tout le mal que nous avons dit de vous). Elle a été comme toujours très simple, et nullement bas-bleu. J’ai de l’expérience en cette matière-là, vous savez.

Je voudrais bien que mon futur roman[1] pût vous amuser ! Il est entrepris pour apitoyer un peu sur ces pauvres hommes tant méconnus et prouver aux dames combien ils sont timides.

Nous sommes maintenant dans la pluie jusqu’au cou, avec un froid d’hiver. Je vous souhaite donc un plus beau temps qu’ici. Mais vous l’avez, sans doute. On ne peut rien désirer pour vous que vous ne l’ayez.

La Seine qui murmure sous mes fenêtres me fait songer au Lac Majeur. Je m’y transporte en imagination, Princesse ; je me mets à vos pieds.

Et suis (la formule se trouve vraie) votre très dévoué et

affectionné
G. Flaubert.

864. À MADEMOISELLE AMÉLIE BOSQUET.
Croisset, mercredi [5 septembre 1866].

Vous m’avez écrit, mademoiselle et amie, une très aimable lettre, pleine de reproches que je n’admets pas. Pouvez-vous croire que je vous oublie ? Vous savez bien que non !

Mais que vous aurais-je dit dans ces derniers

  1. L’Éducation sentimentale.