et je vis seul avec ma mère qui devient de plus en plus sourde, de sorte que mon existence manque de folichonnerie absolument. J’aurais besoin d’aller dormir sur une plage chaude. Mais pour cela il me manque le temps et l’argent. Donc, il faut pousser ses ratures et piocher le plus possible.
J’irai à Paris au commencement d’août. Puis j’y passerai tout le mois d’octobre pour les répétitions d’Aïssé. Mes vacances se borneront à une huitaine de jours passés à Dieppe vers la fin d’août. Voilà mes projets.
C’était lamentable, l’enterrement de Jules de Goncourt. Théo y pleurait à seaux.
Comme tu m’as l’air de t’ennuyer à Luchon ! Tes lettres sont à la fois comiques et lamentables ! Ton temps d’exil ne va pas durer au delà de la semaine prochaine ; un peu de patience encore ! Tu ne nous dis pas si les eaux t’enlèvent tes nombreuses infirmités. Ernest a eu tort de suivre ton régime, il peut se rendre malade.
J’ai fait, il y a huit jours, un triste voyage à Paris. Quel enterrement ! J’en ai rarement vu de plus apitoyant. Dans quel état était le pauvre Edmond de Goncourt ! Théo, qu’on accuse d’être un homme sans cœur, pleurait à seaux. Moi, de mon côté, je n’étais pas bien crâne : cette céré-