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DE GUSTAVE FLAUBERT.

cela sera ? Vous pouvez prendre, comme prétexte, votre prochain départ pour la campagne ;

2o  J’attends toujours les épreuves de Salammbô.

J’embrasse le jeune Marcel Charpentier.

Et sa maman aussi — liberté que me permet mon grand âge !

Je suis enchanté par la Conquête de Plassans et je n’ai dit à Zola que la centième partie du bien que j’en pense.

Tout à vous, mon bon. Votre


1458. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset près Rouen, lundi [8 juin 1874].

Comment allez-vous, Princesse ? Je voudrais bien avoir de vos nouvelles.

Je vous crois maintenant à Saint-Gratien, dans cet endroit qui vous va si bien et qui vous ressemble.

Quant à votre ami, il se dispose à s’en aller dans une quinzaine vers un haut sommet de la Suisse[1], afin de se reposer et de se calmer les nerfs. Voilà si longtemps que je travaille sans discontinuer, que j’ai besoin d’un peu de repos.

J’ai repris ma solitude et je continue à faire des lectures pour le livre[2] que je commencerai cet automne. Il aura cela de bon qu’il me demandera plusieurs années. Le reste est secondaire. Le principal dans ce monde (puisque le

  1. Flaubert fit un séjour de quelques semaines au Rigi.
  2. Bouvard et Pécuchet.