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DE GUSTAVE FLAUBERT.

J’ai passé tout mon été à travailler ; sauf quinze jours chez la Princesse Mathilde, à Saint-Gratien, je n’ai pas bougé de Croisset, et j’y resterai jusqu’au jour de l’an, pour avoir fini plus tôt ma Décollation de saint Jean-Baptiste, que je vais commencer la semaine prochaine.

Et vous ? Donnez-moi des détails sur tout ce qui vous intéresse. Vous ferez plaisir à votre vieil ami qui vous embrasse.


1614. À GUY DE MAUPASSANT.
Croisset, 25 octobre 1876.

Merci pour votre article[1], mon cher ami. Vous m’avez traité avec une tendresse filiale. Ma nièce est enthousiasmée de votre œuvre. Elle trouve que c’est ce qu’on a écrit de mieux sur son oncle. Moi, je le pense, mais je n’ose pas le dire. Seulement le talmud est de trop ; je ne suis pas si fort que ça[2] !

Faut-il remercier Catulle de l’avoir inséré ? Qu’en dites-vous ?

Dans sept ou huit jours (enfin) je commence mon Hérodias. Mes notes sont terminées, et maintenant je débrouille mon plan. Le difficile, là dedans, c’est de se passer, autant que possible, d’explications indispensables.

  1. M. Gustave Flaubert, signé Guy de Valmont, dans la République des Lettres du 22 octobre 1876.
  2. Maupassant avait écrit : « Il [Flaubert] possède le Talmud comme un rabbin, les Évangiles comme un prêtre, la Bible comme un protestant, le Coran comme un derviche. »