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DE GUSTAVE FLAUBERT

épargner votre modestie, collez-la vite préalablement et dites-moi comment vous avez été reçu.

Si vous lui proposiez, de vous-même, un travail, vous lui épargneriez la peine de réfléchir, et ça irait peut être plus vite.

On n’a pas fait l’histoire de la critique moderne, c’est une matière fertile. Prendre, par exemple, Planche, Janin, Théo, etc., rien que les morts et analyser leurs idées, leur poétique ou bien creuser la question de « l’Art pour l’Art », ou bien celle de la féerie. Aucune étude, pas même une tentative d’étude n’a été faite sur l’œuvre immense de George Sand. Il y aurait un beau parallèle à faire avec celui de Dumas, le roman d’aventure et le roman d’idées.

Enfin, mon bon, si vous entrez à la Nation, je voudrais vous y voir débuter par quelque chose qui puisse tirer l’œil.

Peut-être une blague à fond de train, enfin cherchez !

Merci de m’avoir envoyé l’Événement.

Je vous embrasse.

Votre vieux débile.

Tourgueneff m’a écrit, il y a trois jours, qu’il serait revenu à Paris dans une dizaine.

Je n’ai pas écrit à Catulle, mais remerciez-le de ma part.