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DE GUSTAVE FLAUBERT.

cide à l’Académie. J’attends le résultat pour lui écrire une lettre de félicitations ou de consolations.

Quant à Renan, son affaire est sûre. N’importe, je les trouve l’un et l’autre bien modestes. En quoi l’Académie peut-elle les honorer ? Quand on est quelqu’un, pourquoi vouloir être quelque chose ?

Je vous baise les deux mains, Princesse, et me mets à vos genoux.

Votre vieux fidèle.


1738. À MADAME RÉGNIER.
Croisset, dimanche [juin 1878].
Chère confrère,

J’ai reçu mon exemplaire hier matin[1] et j’ai relu l’œuvre, dont je me souvenais parfaitement. Et d’abord, merci pour la belle dédicace. Cette attention a « chatouillé de mon cœur l’orgueilleuse faiblesse ».

Le récit s’avale très vite, c’est amusant et bien composé. Quand vous honorerez mon gîte de votre présence, je vous montrerai les coups de crayon dont je vous ai balafrée. Il y a des choses exquises, d’autres qui me choquent comme banales et n’étant pas dignes de vous ; mais en somme cela fait un très joli conte. Je vous expliquerai pourquoi je dis « conte » et non « roman ».

  1. Revanche posthume.