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DE GUSTAVE FLAUBERT.

visite, cet automne. Ne faudra-t-il pas, d’ailleurs, que je voie un peu l’Exposition ?

Je serais bien aise de retrouver la Princesse Julie, dont j’ai gardé un très agréable souvenir.

Tâchez, Princesse, de vous tenir en santé et bonne humeur et pensez quelquefois à

Votre

qui vous baise les mains et est votre tout dévoué et affectionné.

1744. À ÉMILE ZOLA.
Croisset, mardi 6 août 1878.
Mon cher Ami,

La nommée Suzanne Lagier me supplie de vous écrire pour la recommander à Votre Excellence.

Elle meurt d’envie de jouer Gervaise dans l’Assommoir et prétend qu’elle vaudra cent fois mieux que la chanteuse Judic, ce qui est possible après tout.

Tout ce que je vous dirais ne servant à rien, je m’arrête. C’est votre affaire. Voilà ma commission faite. Mais, avant de prendre un parti, réfléchissez bien. Ladite Lagier a du talent ; quant à sa corpulence, elle prétend avoir maigri.

Maintenant, mon bon, comment allez-vous ? Et d’abord où logez-vous ? J’ignore votre adresse à la campagne. Êtes-vous content de Nana ? Le Bien Public ayant disparu, où faites-vous vos feuilletons dramatiques ? Je vis dans le désert et ne sais absolument rien de ce qui se passe.