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CORRESPONDANCE

J’ai écrit cet été un chapitre, et j’en prépare un autre qui sera fait, je l’espère, au jour de l’an prochain.

Pour le quart d’heure, je suis plongé dans les théories politiques. Mon bouquin me semble de plus en plus difficile. Sera-t-il seulement lisible ?

Voici deux vers pondus récemment par un académicien de Rouen, et que je trouve splendides :

On a beau se défendre, on est toujours flatté
De se voir le premier dans sa localité.

Aucune nouvelle de Tourgueneff. Je le crois en Russie. Quant aux autres amis, j’ignore ce qu’ils font et où ils se trouvent ; le jeune Guy m’a l’air de s’embêter prodigieusement.

Vous seriez bien gentil de me donner de vos nouvelles.


1745. À ÉMILE ZOLA.
Croisset près Rouen, 15 août [1878].

Vous êtes gentil de m’avoir écrit une si bonne lettre, mon cher ami, et je vous en remercie.

J’ignorais la décoration de Fabre, lequel est un de nos mastocs littéraires les mieux réussis. Quant à mon camarade Bardoux, c’est un khon (orthographe chinoise). Je me promets de le lui dire. Ce procédé envers vous est une crasse qu’il me fait à moi, car je lui ai demandé la croix pour vous cet hiver, et il m’avait promis formellement que vous l’auriez au mois de juin. Jusqu’à pré-