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DE GUSTAVE FLAUBERT.

vous en occupez plus. Tous vos renseignements ne font que confirmer mes prévisions. Ce que je trouve charmant de sa part, c’est la supposition qu’il pourrait être, un jour, contraint à user d’indulgence envers moi. Voilà ce qui s’appelle un bon ami ! et dévoué ! mais on est « comme ça » quand on est fonctionnaire.

Quel embêtement de ne pas se voir ! Comme j’aurais des choses à vous dire et à vous demander ! Si je suis capable d’aller à Paris vers la fin d’avril, ce sera beau. Il faut se résigner. Comment va votre pauvre maman ?

Où publiez-vous l’Histoire du vieux temps ? Quand je serai revenu à Paris, il faudra la faire jouer par Mme Pasca, chez la princesse Mathilde. De cela je me charge.

Votre vieux vous embrasse tendrement.


1818. À J.-K. HUYSMANS.
[Croisset, février-mars 1879].
Et maintenant, Seigneur, expliquons-nous tous deux.

Si vous n’étiez pas mon ami (c’est-à-dire si je ne vous devais du respect) et si votre livre m’avait paru médiocre, je vous ferais un compliment banal, et tout serait dit. Mais je trouve qu’il y a là-dedans beaucoup, beaucoup de talent, et que c’est une œuvre hors ligne et très intense. Donc, vous allez recevoir le fond de ma pensée.

La dédicace où [vous] me louez pour « l’Éducation sentimentale » m’a éclairé sur le plan et le