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CORRESPONDANCE

Fortin m’affirme que je pourrai aller à Paris au commencement de mai. Donc, mon pauvre chéri, nous nous verrons dans cinq ou six semaines au plus tard. Je continue à faire de la métaphysique. Mon nouveau manuscrit est préparé. J’en vois maintenant l’ensemble et je me mettrai à l’écrire dans huit ou dix jours, quand Caroline (que j’attends demain) sera partie.

C’est à ce-moment là, je pense, vers le milieu de l’autre semaine que j’aurai la visite de Charpentier et de Zola.

J’oublie toujours de vous prier d’aller chez Ernest Daudet, quand vous aurez le temps, chercher le manuscrit de la Féerie. J’ai des raisons pour ne pas le laisser traîner chez les étrangers.

Laporte, qui maintenant me classe des notes me charge de vous dire qu’il pleure sur son « épuisement prématuré ».

Je vous embrasse.


1834. À SA NIÈCE CAROLINE.
Dimanche, 5 heures [6 avril 1879].

Enfin, mon pauvre loulou, voilà donc quelque chose de bon qui nous arrive ! (d’autre part, Laporte m’écrit qu’il est sûr d’être nommé, étant le premier sur la liste). Est-ce que la fortune changerait ? La générosité des Cloquet me fait doublement plaisir et je m’applaudis de t’avoir empêchée, il y a deux ans, de renoncer à la peinture. Mais n’oublie pas (une leçon de morale, à mon tour) que l’argent ne doit jamais être qu’une