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DE GUSTAVE FLAUBERT.

lui crois un grand avenir littéraire d’abord ; et puis je l’aime tendrement parce que c’est le neveu du plus intime ami que j’aie eu, auquel il ressemble beaucoup du reste — un ami mort il y a bientôt trente ans, celui à qui j’ai dédié mon Saint Antoine. Enfin, je vous serais très reconnaissant d’insérer son petit poème. Ledit jeune homme a fait jouer l’hiver dernier un petit acte chez Ballande, qui a eu beaucoup de succès : Histoire du vieux temps. Il est connu dans le monde des Parnassiens.

Notre ami Georges Pouchet m’a donné de vos nouvelles, la semaine dernière. S’il vous donne des miennes, il pourra vous dire que je travaille violemment — et pour vous.

Je vous serre la main bien cordialement comme confrère. Après quoi, je me permets de vous la baiser comme homme, en vous priant de croire, chère madame, que je suis entièrement vôtre.


1910. À GUY DE MAUPASSANT.
[Mardi, 25 novembre 1879].
Mon Bon,

Je viens d’écrire à Mme Adam une lettre chaude en lui annonçant l’envoi de votre manuscrit qu’elle doit recevoir demain soir. Je n’ai pas parlé d’argent. Quand elle aura reçu votre poème, nous verrons. Les républicains sont généralement si pudiques que je ne suis pas sans inquiétude sur la réception. Mais je crois que le côté goethique séduira la dame.