Page:Flaubert - L’Éducation sentimentale éd. Conard.djvu/510

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— Mais il doit être couché ?

— Je vous dis que non ! Voilà près de trois mois qu’il ne couche pas chez lui !

Et le petit carreau de la loge retomba nettement, comme une guillotine. Elles restaient dans l’obscurité, sous la voûte. Une voix furieuse leur cria :

— Sortez donc !

La porte se rouvrit ; elles sortirent.

Louise fut obligée de s’asseoir sur une borne ; et elle pleura, la tête dans ses mains, abondamment, de tout son cœur. Le jour se levait, des charrettes passaient.

Catherine la ramena en la soutenant, en la baisant, en lui disant toutes sortes de bonnes choses tirées de son expérience. Il ne fallait pas se faire tant de mal pour les amoureux. Si celui-là manquait, elle en trouverait d’autres !