Page:Flaubert - L’Éducation sentimentale éd. Conard.djvu/648

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


INDEX.


Page 14. Mme  Lafarge. — Mme  Lafarge (1816-1852) passionna longtemps la curiosité publique. Accusée d’avoir empoisonné son mari, mort le 14 janvier 1840, elle comparut devant la cour d’assises de la Corrèze le 2 septembre suivant. Après douze jours de débats palpitants, elle fut déclarée coupable avec circonstances atténuantes et condamnée aux travaux forcés à perpétuité.

P. 15. M. Guizot. — M. Guizot (1787-1874) avait déjà été plusieurs fois ministre à l’époque où se place le récit de Flaubert, et était à la veille de devenir président du Conseil. Le 29 octobre 1840, Louis-Philippe lui confiait, avec le portefeuille des Affaires étrangères, la direction effective du Cabinet, que présidait nominalement le maréchal Soult. Guizot était le chef incontesté des conservateurs.

P. 17. «… Ensuite il s’établit marchand d’hommes à Troyes. » — Les marchands d’hommes procuraient des remplaçants pour le service militaire.

P. 24. Croupier d’élections. — « Les collèges électoraux (sous Louis-Philippe) se composaient en général de peu d’électeurs ; beaucoup en comptaient à peine 200, parmi lesquels nombre de fonctionnaires. La corruption était donc facile : les fonctionnaires obéissaient aux ordres reçus, et l’on achetait l’électeur ordinaire en donnant à ses protégés des bureaux de tabac, des bourses de collèges, ou en lui donnant à lui-même quelque importante fonction administrative. » (Albert Malet, Histoire contemporaine, p. 350)

P. 27. Centre gauche. — À partir de 1836, le parti conservateur, le « parti de la résistance », comme on disait en 1830, s’était partagé en deux fractions : le centre droit, dirigé par Guizot, et le centre gauche, sous la conduite de Thiers. Ces deux hommes étaient séparés non seulement par une rivalité d’ambitions ministérielles, mais encore par des doctrines opposées. « Le trône, disait Guizot, n’est pas un fauteuil vide. » Pour Thiers, au contraire, il fallait que « le roi règne et ne gouverne pas ».

P. 27. Le Cabriolet ou voiture à deux roues et à deux places,