Page:Flaubert - Par les champs et par les grèves.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IV

De Nantes À Saint-Nazaire. — La Loire, large et plate.
De Saint-Nazaire à Pornichet, aubépines, ajoncs. — Chemins à travers les haies de Pornichet au Pouliguen. — La baie déserte ; au bord des flots, sur le sable dur, des coquilles roses et blanches ; dunes couvertes de joncs. — Le bac. — Le Pouliguen. — Jusqu’au Bourg-de-Batz, marais salins, pas un arbre ; paludiers. — Cabaret de Baz, barriques, deux lits hauts ; sur la cheminée une Vierge en costume ; à une fenêtre le mari, la mariée, trogne rouge d’un homme. — Vieille abbaye d’un bon gothique, toute découverte. — Surprise et curiosité des enfants à nos aspects. — Femme qui met sur les murs de la bouse de vache, ça remet les pierres et sert de mortier. — Jusqu’au Croisic plus rien que des plaines de sable recouvertes d’une herbe maigre ; le ciel bleu pâle à grandes lignes blanches ; les vaches sont petites, les moutons noirs.
Le Croisic. — Le beau temps. — Dune ; varech sous l’eau en allant au bout de la jetée. — Charlotte, bonnet égyptien.
Du Croisic à Guérande. — Au bord de la mer et à travers les marais. — Guérande sur une hauteur qui domine le pays ; les fortifications entourées d’arbres, petits peupliers ; à gauche de l’entrée Nord l’eau baigne le pied des tours ; nous retrouvons ce que nous avons vu à Clisson. — Caractère doux de ces ruines ; ces fortifications me font