Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/106

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des lois les grave pour ainsi dire dans nos âmes [87] ; rarement quelqu’un les transgresse, et aucune excuse ne saurait conjurer le châtiment.


XIX

L’univers de croyance produit chez les Juifs la concorde.


179 Telle est avant tout la cause de notre admirable concorde. L’unité et l’identité de croyance religieuse, la similitude absolue de vie et de mœurs produisent un très bel accord dans les caractères des hommes. 180 Chez nous seuls, on n’entendra pas de propos contradictoires sur Dieu, — comme chez d’autres peuples en osent soutenir, non pas les premiers venus suivant la fantaisie qui les prend, mais des philosophes mêmes, les uns essayant par leurs discours de supprimer toute divinité, les autres privant Dieu de sa Providence sur les hommes ; — 181 on ne verra pas non plus de différence dans les occupations de notre vie : nous avons tous des travaux communs et une seule doctrine religieuse, conforme à la loi, d’après laquelle Dieu étend ses regards sur l’univers. Que toutes les autres occupations de la vie doivent avoir pour fin la piété, les femmes mêmes et les serviteurs vous le diraient.


XX

Si les Juifs ne sont point inventeurs, c’est qu’ils respectent la tradition.


182 C’est l’origine du grief qu’on nous fait aussi [88],