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XXIV

Les calomnies à l’adresse des Juifs. Raison générale.


[219] Il me reste encore à traiter un des points essentiels annoncés au début de ce traité135  : montrer la fausseté des accusations et des propos injurieux par lesquels on s’est attaqué à notre race, et invoquer contre ceux qui les ont écrits leur propre témoignage. [220]. Que beaucoup d’autres peuples aient subi le même sort par l’inimitié de quelques-uns, c’est un fait connu, je pense, de ceux à qui la lecture des historiens est plus familière. [221]. D’aucuns, en effet, ont essayé de salir la noblesse des peuples et des villes les plus illustres et de diffamer leur constitution, Théopompe celle d’Athènes, Polycrate celle de Lacédémone ; l’auteur des Trois cités — ce n’est pas Théopompe, comme certains le croient — a aussi déchiré Thèbes136. Timée également a, dans ses Histoires, beaucoup diffamé ces cités et d’autres encore137. [222]. ils s’attachent surtout aux personnages les plus célèbres, les uns par envie et par malveillance, d’autres dans la pensée que ce langage nouveau les rendra dignes de mémoire. Auprès