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LITTÉRATURE ORALE

d’Hélie, qui vécut au XIIIe siècle. Il naquit à Biville, petite commune de la Hague, au nord de Diélette, séparée de la mer par une mielle, c’est-à-dire par des dunes de sable que le vent déplace, et où il ne pousse guère qu’une graminée aux feuilles dures, le millegreust, quelques tiges de panicauts aux fleurs bleues et quelques touffes grêles de gaillets aux fleurs jaunes.

Thomas a-t-il été curé de Saint-Maurice, petite paroisse du canton de Barneville, comme quelques-uns le prétendent ? Cela n’a rien d’impossible. Mais a-t-il été aumônier de saint Louis comme quelques autres l’attestent ? Tout tend à prouver que non. Le calice de vermeil gardé dans l’église de Biville avec cette inscription six fois répétée :

Sui donné par amour


que l’on présente comme témoignage des relations entre le roi et le saint, ne prouve absolument rien, attendu que cette inscription a trait évidemment au mystère de l’Eucharistie et non à un présent fait par un donateur quelconque.

Thomas Hélie, en son vivant, demeurait habituellement au château de Vauville, où l’on montre