vous plaire que, depuis votre arrivée, tout se fait ici, selon la mode parisienne, al uso de Paris. Ce corps d’armée se nomme les immortels : c’est à pouffer de rire ! Ils sont venus aujourd’hui me prier de leur donner quelques notions de l’art militaire, absolument comme on irait, chez un maître de danse, lui dire apprenez-moi, en deux ou trois leçons, à aller en avant deux… Misérables pékins ! quelques notions de l’art militaire ! mais, bande d’épiciers, il y a trente ans que moi, né dans les camps, j’étudie l’art de la guerre, et je ne suis encore que de la Saint-Jean à côté des grands capitaines qui ont ébloui le monde de leur gloire ! Ah ! si mes anciens camarades de l’armée du Rhin me voyaient faire manœuvrer ces poupées de Péruviens, riraient-ils ! Dieu, riraient-ils ! Heureusement qu’en Allemagne on ne s’occupe guère des faits et dires des immortels péruviens : n’importe, je suis fâché de n’avoir pas changé de nom quand je suis arrivé dans ce pays.
— Puisque vous paraissez humilié de commander de tels hommes, pourquoi restez-vous parmi eux ?
— Pourquoi ! pourquoi, parce que je veux