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DE L’HYBRIDATION

plus de persévérance que celui de M. Naudin ; et, comme on va le voir, la persévérance devait jouer ici un grand rôle. M. Naudin, aide-naturaliste au Muséum d’histoire naturelle, étudie les hybrides des végétaux depuis huit ans. Il suit, depuis huit ans, les générations successives de ceux des hybrides qui sont fertiles. Cette continuité d’observation lui a permis de voir ce que nul autre observateur n’avait complétement vu avant lui : le retour naturel et spontané, après un certain nombre de générations, des hybrides au type primitif de l’une ou de l’autre des deux espèces productrices. Si les hybrides se perpétuaient indéfiniment, les hybrides formeraient des espèces, autant d’espèces nouvelles qu’il se produirait d’hybrides.


Il n’en est rien. « À partir de la seconde génération, dit M. Naudin, la physionomie des hybrides se modifie de la manière