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DU LIVRE

« la nature a été personnifiée : les êtres existants ont été appelés les Œuvres de la Nature, les rapports généraux de ces êtres entre eux sont devenus les Lois de la Nature, etc… C’est en considérant ainsi la nature comme un être doué d’intelligence et de volonté, mais secondaire et borné quant à la puissance, qu’on a pu dire qu’elle veille sans cesse au maintien de ses œuvres, qu’elle ne fait rien en vain, qu’elle agit toujours par les voies les plus simples, etc… On voit combien sont puérils les philosophes qui ont donné à la nature une espèce d’existence individuelle, distincte du Créateur, des lois qu’il a imprimées au mouvement et des propriétés ou des formes données par lui aux créatures, et qui l’ont fait agir sur les corps avec une puissance et une raison particulières. À mesure que les connaissances se sont étendues en astronomie, en physique et en