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DU LIVRE

prouver que, contrairement à son opinion, l’espèce est fixe, et que, loin d’être venues les unes des autres, comme il le veut, les diverses espèces sont et restent éternellement distinctes.


M. Darwin commence par imaginer une élection naturelle ; il imagine ensuite que ce pouvoir d’élire qu’il donne à la nature est pareil au pouvoir de l’homme. Ces deux suppositions admises, rien ne l’arrête ; il joue avec la nature comme il lui plaît, et lui fait faire tout ce qu’il veut.

Le pouvoir de l’homme sur les êtres vivants est parfaitement connu.

L’espèce est variable. Elle varie de soi. C’est ce que savent tous les naturalistes, et ce que nul n’a mieux prouvé, dans ces derniers temps, que M. Decaisne, dans ses directes et décisives expériences.

Or, parmi les variations de l’espèce, les