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DE M. DARWIN.

« fort intéressante en elle-même, et dont on s’est cependant bien peu occupé jusqu’ici. »

Il se livre donc à cette recherche ; il prend chaque espèce l’une après l’autre, et détermine, dans chacune, le degré de variation qu’elle a pu subir. « Quoique le loup et le renard, dit-il, habitent depuis la zone torride jusqu’à la zone glaciale, à peine éprouvent-ils, dans cet immense intervalle, d’autre variété qu’un peu plus ou un peu moins de beauté dans leur fourrure. J’ai comparé des crânes de renards du Nord et de renards d’Égypte avec ceux des renards de France, et je n’y ai trouvé que des différences individuelles… Une crinière plus fournie, dit-il encore, fait la seule différence entre l’hyène de Perse et celle de Maroc… Le squelette d’un chat d’Angora ne diffère en rien de constant de celui d’un chat sauvage, etc. »