Page:Fludd - Traité d'astrologie générale, trad Piobb, 1907.djvu/44

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du Ciel, c’est-à-dire la volupté, la colère, la tristesse, la malechance, la cruauté, l’ivrognerie, la paresse, l’impudeur, la luxure, la concupiscence, au hasard de l’attrait de l’un ou l’autre vice ; tandis que, si le bon Spiritus d’un homme recueille, au contraire, les meilleures influences célestes, cet homme recherchera la louange, la gloire militaire ou se montrera intransigeant sur l’honneur et la justice, par exemple dans les questions religieuses, il sera juste, pieux, aimable, studieux, libéral et doué dès sa naissance de toutes les vertus. (C’est un sujet que nous examinons dans le Traité du Microcosme où il est question des nativités.)

Tout cela, disons-nous, arrive par l’ordonnance divine et par les Astres qui les exécutent nécessairement en tant que ses ministres ; c’est pourquoi ces derniers ont été appelés, non sans élégance, par quelques philosophes : Les Doigts de la Nature, attendu que, sans eux, la Nature n’agit pas et n’opère rien en ce monde inférieur.

La Mens humaine est comme un rayon vivant de ce Dieu et les ministres célestes n’ont pas plus d’action sur elle que sur l’ordonnateur lui-même, c’est-à-dire Dieu ; par conséquent, on doit toujours estimer qu’elle échappe à tout influx, à tout mouvement cosmique et qu’elle n’est soumise à aucune passion, c’est-à-dire qu’elle agit pour le bien et n’est jamais altérée par l’erreur. Mais le Spiritus, son véhicule, est trompé de temps en temps