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DE LA SICILE.

gente un seul palais de l’importance du Louvre ou du Vatican. Je n’ai trouvé qu’une corniche de marbre, appartenant à un monument inconnu, chez le chantre Panetieri ; encore cet ouvrage datait-il de l’époque de Septime Sévère.

On indique aussi les restes du temple d’Esculape, où se trouvait la statue de bronze de ce dieu. C’est sûrement une faute d’impression qui fait dire à Brydone que cette statue pouvait être la même que l’Apollon du Belvédère. Quant au petit tombeau de Gélon, il est encore d’ordre ionique, malgré l’ouvrage de l’abbé de Saint-Nom.

Je n’ai trouvé le sarcophage antique qui sert de fonts baptismaux à la cathédrale, ni aussi admirable que plusieurs voyageurs l’attestent, ni aussi mauvais que d’autres l’assurent. Le jugement de M. Denon me paraît, à cet égard, d’une parfaite justesse. Ce monument, commencé à une belle époque de l’art, a dû être terminé dans un temps moins heureux. Un voyageur allemand s’est extasié sur l’expression de la figure d’Hippolyte ; il exalte la perfection de celle de Phèdre ; enfin il admire jusqu’au monstre. Il trouve aussi tous les chanoines de la cathédrale, l’un après l’autre, les gens les plus spirituels du