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DE LA SICILE.

ce peintre de la lumière, un tableau frappant.

On fait remarquer aussi près de cette église un bain souterrain, humide, dégradé, qui n’offre plus ni marbres ni peintures. Je n’en vis pas davantage sous les voûtes de l’amphithéâtre taillé dans le rocher, où l’on m’avait assuré qu’il en existait de nombreux fragmens. Des hiboux et des couleuvres se sont emparés de ce lieu de fête.

La naumachie me parut d’une proportion trop médiocre pour recevoir une population de deux millions d’habitans. D’ailleurs il serait permis de douter que des combats entre de petites barques dussent procurer des plaisirs bien vifs à un peuple qui avait sous les yeux le spectacle de la mer, et d’un port dont l’activité était, dit-on, prodigieuse.

La fontaine Aréthuse, à qui Daphnis fait des adieux si gracieux :

............ Χαῖῤ, Ἀρέθοισα,
Καὶ ποταμοὶ τοὶ χεῖτε χαλὸν χατἁ Θύμβριδος ύδωρ.

(Theocr. Idyll. i, v. 117.)

Adieu, belle Aréthuse, et vous, fleuves qui mêlez votre onde à l’onde pure du Thymbris.


cette source n’aurait pas une aussi noble origine,