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SURVENUS EN SICILE EN 1820.

de la couronne : on y avait joint successivement tous les propriétaires qui pouvaient fonder sur leurs terres un bourg de quarante feux. Le même individu avait une ou plusieurs voix, selon qu’il possédait un ou plusieurs bourgs de quarante feux. Les prérogatives attachées à la qualité de membre de la chambre militaire étaient transmises héréditairement de mâle en mâle par ordre de primogéniture.

La chambre ecclésiastique comprenait tous les évêques, prélats et abbés commendataires : la suppression de l’emploi entraînait celle du droit de prendre séance dans cette chambre.

La troisième chambre était formée de tous les fondés de pouvoir des villes incorporées et terres domaniales : les délégués étaient élus par le sénat ou conseil municipal de chaque bourg.

En 1810, la reine, qui avait la prépondérance dans le conseil, ayant besoin d’argent pour faire la guerre aux Français, alors maîtres de Naples, voulut, malgré le parlement, exiger un nouvel impôt d’un pour cent sur chaque objet de commerce [ogni contrattazione]. On a cru que cette idée avait été suggérée à la reine par le chevalier Medici. Le parlement s’en plaignit